Après deux « licenciements » survenus à quelques mois d’intervalle, l’un amoureux et l’autre professionnel, Célia, vingt-cinq ans, accepte l’invitation de ses parents à les rejoindre à Villefranche-de-Panat, dans le Sud-Aveyron. Ils viennent d’acheter pour le réhabiliter un camping en bordure du barrage, à l’abandon depuis plus de deux ans.
À l’abandon? Pas totalement. Célia, à l’occasion de ses tra vaux de nettoyage, ne tarde pas à remarquer des traces de présence. Il y a ce bungalow dont la clé est perdue, et qui a visiblement abrité des rendez-vous amoureux. Il y a ce chien qui apparaît et disparaît. Cet ancien saisonnier à l’allure ténébreuse qu’elle surprend à rôder dans les allées. Et ces étranges cavaliers qui descendent la nuit de la Tour de Peyrebrune.
En cette fin avril, en l’absence des vacanciers, le village blotti sous le barrage vit replié sur ses secrets et ses rivalités, et au rythme imposé par le fonctionnement de l’usine hydroélectrique du Pouget, ce fabuleux complexe de neuf barrages et six centrales.
Célia souhaite à tout prix se tenir à l’écart des ragots qui circulent dans ce microcosme. Mais la découverte de vieilles photos dans le hangar à bateaux du camping va la plonger malgré elle au cœur d’un drame.